[Journées d''études] Route barrée / Barrer la route, les 24, 25 et 26 janvier 2024 à Paris
Les territoires extractifs se construisent d’abord comme un système de routes, de ponts ou de ports devant assurer l’extraction des matières premières et leur approvisionnement en intrants (machines, combustibles, travailleurs, etc.). Les routes sont ainsi au centre du dispositif, tant à l’échelle globale qu’à l’échelle locale, où elles modifient en profondeur les paysages humains et non humains.
Ces journées d’études proposent d’étudier ces territoires et leurs infrastructures partant du point de vue des interruptions. Contrairement à l’image dominante d’une fluidification inexorable des échanges, celles- ci rappellent la rugosité matérielle et sociale des territoires impliqués. Ce n’est que dans l’imagination des planificateurs que ces routes connectent linéairement et sans empêchements les différents points du territoire: en réalité, elles sont interrompues en permanence, de façon systématique et non exceptionnelle, par différents aléas naturels, animaux ou sociaux qui animent une dialectique quotidienne, inhérente au fait routier. La route et son interruption apparaissent ainsi comme deux versants d’une même réalité (la route est déjà, originairement, ce qui peut être interrompu).