Infrastructures, territoires, transports, énergies, écosystèmes et paysages

[2016] Principes de conception "prônant une gestion raisonnée de l'énergie" pour la planification et le projet des paysages énergétiques durables

Responsable(s) scientifique(s)
Roberta
Pistoni
LAREP, École Nationale Supérieure de Paysage de Versailles - AgroParisTech
r.pistoni@ecole-paysage.fr
Responsable(s) scientifique(s)
Patrick
Moquay
École Nationale Supérieure de Paysage de Versailles
Présentation

Le projet de recherche s'inscrit dans le débat actuel sur la transition énergétique en partant de la conviction que cette transition énergétique génère aussi une transition paysagère vu la relation forte qui a toujours lié la gestion énergétique et l’aménagement spatial. Le paysage est ici considéré comme cadre de vie où l'homme habite, tel que perçu et conçu par la population, et produit de l'interaction de facteurs humains et naturels. Le concept de paysage, qui est aussi attaché à une catégorie de projet, peut avoir un rôle central dans le processus de transition en servant de base à des prises de décision et des synthèses de connaissance.

Lire la suite : [2016] Principes de conception "prônant une gestion raisonnée de l'énergie" pour la planification...

Consulter la présentation de la thèse :
:

[2018] Bassins autoroutiers et territoires adjacents dans la conservation des amphibiens : un système socio-écologique à construire ? 

Responsable(s) scientifique(s)
Clevenot
Laura
Laboratoire Ladyss
Responsable(s) scientifique(s)
Pierre
Pech (Directeur de thèse)
Laboratoire Ladyss
Rapports et synthèses
Rapport final
Synthèse
Présentation

L'important déclin de la biodiversité s’accompagne de sa prise en compte dans les projets et la gestion d’infrastructures de transport dont les larges emprises ne sont pas totalement hermétiques à la présence d’une faune et une flore qui représentent souvent un intérêt écologique. Cette démarche tend à requalifier les infrastructures de transport en faveur de la biodiversité, sans toutefois nuire à leur bon fonctionnement ni à faire baisser les exigences techniques ou de sécurité.

Lire la suite : [2018] Bassins autoroutiers et territoires adjacents dans la conservation des amphibiens : un...

Webinaire ITTECOP
:

[2017] MERCIe, une méthode opérationnelle pour éviter, réduire, compenser les impacts écologiques.

Responsable(s) scientifique(s)
Mechin
Agnès
CEFE - Université de Montpellier 3 Paul Valéry
agnes.mechin@univ-montp3.fr
Responsable(s) scientifique(s)
Sylvain
Pioch
ECO-MED, CEFE - Université de Montpellier 3 Paul Valéry
sylvain.pioch@univ-montp3.fr
Présentation

En 2016, la loi de reconquête de la biodiversité a renforcé les exigences relatives à la mise en œuvre de la séquence Eviter-Réduire-Compenser (ERC) par les aménageurs. Néanmoins, un rapport du Sénat paru en mai 2017 pointait de nouveau les insuffisances de l’application des textes réglementaires antérieurs à cette loi. Les difficultés inhérentes à la mise en pratique de la séquence ERC sont connues. L’une d’entre elles tient au manque de méthodes partagées pour évaluer l’équivalence écologique ou encore dimensionner la compensation. Ce manque est à relier en particulier, à la complexité scientifique du sujet, comme le montrent les nombreuses publications scientifiques traitant de la question, ainsi qu’à sa dimension territoriale. La proposition de méthodes d’évaluation représente donc un enjeu important à la fois pour les acteurs des territoires, praticiens d’ERC et pour les chercheurs.

Comment proposer une méthode qui devienne un véritable outil pour les praticiens, c’est-à-dire un objet qui les aide véritablement à accomplir leur tâche, tout en reprenant les connaissances scientifiques disponibles ? Nous formulons l’hypothèse que ce que nous nommons la « dimension utilisateur » de ces méthodes est tout aussi importante que la dimension scientifique qui occupe souvent le premier plan. Nous appelons « utilisateurs », les praticiens d’ERC : aménageurs, bureaux d’études, services de l’Etat, etc.

Nous tacherons de répondre aux questions suivantes :

  1. Comment est prise en compte la dimension utilisateur dans les outils dont disposent les praticiens d’ERC pour évaluer l’équivalence écologique ?
  2. Comment qualifier le lien entre praticiens de l’ERC et experts/chercheurs auxquels est confié la conception des outils d’évaluation ?

Pour ce faire, nous allons organiser le travail autour de 3 axes. i) Le premier axe reprend les outils des sciences sociales avec la réalisation d’une double enquête auprès des experts et des praticiens. Il s’agira d’identifier les dispositifs d’interface entre experts et praticiens, les expériences de collaboration autour de la conception d’outils, etc. ii) Notre deuxième axe de travail se focalisera sur les documents produits par les chercheurs d’une part, et les praticiens d’autre part. Au travers d’une revue de la littérature académique internationale sur l’équivalence écologique, nous identifierons les préconisations que font les experts à destination de la pratique. Nous procéderons à une analyse d’un échantillon d’études d’impact afin d’identifier si les préconisations des experts sont présentes dans les dossiers des aménageurs, et si oui, lesquelles et comment. iii) Enfin, notre troisième axe de travail sera centré sur la méthode MERCIe (Méthode de dimensionnement de la compensation). Nous testerons une démarche dite orientée vers l’utilisateur final au travers de tests sur des projets d’aménagement réels, et d’ateliers menés avec les partenaires opérationnels.




Sur la base de ces travaux, nous espérons i) proposer une évolution de la méthode MERCIe en phase avec les besoins des acteurs de terrain et ciblant les trois volets de la séquence ERC, et ii) proposer une démarche reproductible de conception de méthodes et outils, davantage tournée vers l’utilisateur final, que ce soit en termes de processus de construction, ou en termes de forme des outils.

Webinaire ITTECOP
:

[2018] TVB-PNRA-RTE – Pour une infrastructure énergétique, écologique et sûre en Ardenne

Responsable(s) scientifique(s)
Peroz
Matthieu
Parc naturel régional des Ardennes
direction@parc-naturel-ardennes.fr
Responsable(s) scientifique(s)
Viviane
Degret
RTE
Présentation

En tant qu’usager des espaces naturels, l’entreprise RTE est directement concernée par les enjeux de protection de la biodiversité. En effet, près de 15 000 km de couloirs de lignes traversent des espaces naturels protégés, dont 48% sont des sites Natura 2000.

En milieu forestier, la gestion de la végétation sous les lignes à haute et très haute tension est cruciale. En effet, aucun arbre ne peut s’approcher de trop près des câbles au risque de provoquer une coupure de courant et compromettre la stabilité de l’approvisionnement électrique. En 2011, RTE s’est impliqué dans le programme européen LIFE Elia-RTE, qui vise à expérimenter de nouveaux dispositifs et modes de gestion des tranchées forestières, intégrant les enjeux de préservation de la biodiversité, de sécurité électrique, et les aspirations des parties prenantes. Ce projet, qui prendra fin en décembre 2017, a permis de développer une gamme de solutions techniques en ingénierie écologique mais aussi de modalités de partenariats.

Forte de ce potentiel, RTE poursuit la démarche sur trois années (2018-2020), sur le périmètre du Parc Naturel Régional des Ardennes (PNRA). Comme précédemment, les acteurs du territoire, propriétaires publics et privés, gestionnaires des forêts, exploitants forestiers et agricoles et associations liées à la conservation de la nature co-construirons le projet. Le site d’expérimentation retenu, le Nord-Ouest du Département des Ardennes, est une zone largement couverte de forêts et dont le maillage électrique est dense, compte tenu de la proximité de la centrale nucléaire de Chooz.

Les retours d’expérience de ce projet permettront de créer un guide utile aux gestionnaires d’infrastructures linéaires pour d’autres territoires forestiers localisés partout en France, et pas seulement dans des espaces naturels protégés. Ce guide de valorisation des emprises par la végétation intégrera la participation active des forces vives locales à la mise en œuvre d’une « nouvelle façon de faire » tout en contribuant à la politique la stratégie nationale pour la biodiversité 2011-2020 du Ministère de la transition écologique et solidaire qui fixe pour ambition de « préserver et restaurer, renforcer et valoriser la biodiversité, en assurer l’usage durable et équitable, réussir pour cela l’implication de tous et de tous les secteurs d’activité ».

[2015] LIFE Elia-RTE – Création de corridors écologiques sous les lignes haute-tension

Responsable(s) scientifique(s)
GODEAU
Jean-François
Solon asbl
Organisation:
jfgodeau@gmail.com
Présentation

Le projet LIFE Elia-RTE (2011-2017) est cofinancé par la Commission européenne, Elia (gestionnaire du réseau de transport d’électricité en Belgique), RTE (gestionnaire du réseau de transport d’électricité en France) et la Région wallonne.

Lorsque les lignes électriques à haute tension traversent un massif forestier, la question de la sécurité devient primordiale. Aucun arbre ne peut toucher ni s’approcher de trop près des câbles électriques. Pour éviter cela, les Gestionnaires de Réseaux de Transport (GRT) d’électricité coupent la végétation de manière régulière.

L’objectif principal du projet est la transformation de ces emprises forestières des tracés de lignes à haute tension en corridors écologiques en Belgique et en France. Les actions de restauration viseront à mettre en place des pratiques innovantes pour la gestion de ces couloirs verts en forêt. Un autre objectif important est de sensibiliser différents publics à l’importance de la biodiversité dans ces habitats linéaires.

7 aménagements principaux ont été réalisés sous les lignes à haute tension : plantation/restauration de lisières étagées, plantation d’arbres fruitiers sauvages, installation d’infrastructure de pâturage et de fauche, restauration d’habitats naturels, creusement de mares, lutte contre les espèces invasives et semis de prairies fleuries. Pour chaque aménagement, le projet LIFE Elia-RTE combine sécurité électrique et capacité d’accueil pour la biodiversité.

Au total, 51 ha auront été aménagés sur 7 sites répartis sur le territoire français. En Belgique, 440 ha auront été aménagés sur 28 sites en Wallonie.

Ces aménagements, qui constituent de réelles alternatives par rapport à la gestion classique des emprises électriques, sont élaborées et gérées avec le concours de partenaires locaux. Ces partenaires participent aux choix des aménagements et garantissent la pérennité des travaux réalisés.

Des inventaires biologiques sur différents groupes (papillons, oiseaux, chiroptères, botanique, amphibiens et reptiles) ont été menés tout au long du projet afin de mesurer l’impact réel des actions sur la biodiversité. Tous les résultats sont disponibles sur le site internet. Une analyse coûts-bénéfices a également été menée avec Elia en Belgique, et a permis de démontrer que ces alternatives étaient 2 à 4 fois mois coûteuses que la gestion classique opérée par le GRT. Elles sont également favorables à différents niveaux difficilement quantifiables : meilleure intégration dans le paysage, meilleure acceptation par les riverains et amélioration des services écosystémiques rendus par les habitats naturels et amélioration de l’image du GRT.

Des actions de communication permettent de toucher le grand public d’une part mais aussi les spécialistes de la forêt. Une quarantaine de panneaux didactiques ont été installés sur le terrain pour expliquer ce qui a été fait pour la nature, trois aires de vision offrent une possibilité d’observer la faune sauvage et des brochures reprennent toutes les expériences engrangées tout au long du projet.

Au niveau européen, le projet LIFE Elia-RTE est rentré en contact avec les GRT de 17 pays d’Europe. L’objectif était d’informer ces GRT sur les techniques utilisées dans le cadre du projet et de nouer des partenariats en vue de lancer des sites pilotes dans d’autres pays d’Europe.

Consulter le site du projet :
: