[Article] Smart Sustainable Cities of the New Millennium: Towards Design for Nature
Chiara Catalano, Mihaela Meslec, Jules Boileau, Riccardo Guarino, Isabella Aurich, Nathalie Baumann, Frédéric Chartier, Pascale Dalix, Sophie Deramond, Patrick Laube, Angela Ka Ki Lee, Pascal Ochsner, Marine Pasturel, Marie Soret, Sylvain Moulherat. (2021). Smart Sustainable Cities of the New Millennium: Towards Design for Nature 10.1007/s43615-021-00100-6.
Les environnements urbains se composent d'une mosaïque de fragments naturels, d'habitats planifiés et non intentionnels accueillant des espèces introduites et spontanées. Ce dernier groupe exploite des niches urbaines abandonnées et dégradées qui, dans le cas des plantes, forment ce que l'on appelle le tiers paysage. Dans l'Anthropocène, les villes, les espaces ouverts et les bâtiments doivent être planifiés et conçus en tenant compte non seulement des besoins humains mais aussi de ceux des autres organismes vivants. L'approche scientifique du partage des habitats est définie comme l'écologie de la conciliation, tandis que l'action consistant à mettre en œuvre les services écosystémiques et le fonctionnement de ces habitats anthropiques est appelée réhabilitation urbaine. Cependant, le développement urbain représente toujours la principale cause de perte de biodiversité dans le monde. Pourtant, l'approche des urbanistes et des architectes paysagistes diverge fortement de celle des écologistes et des scientifiques sur la manière de percevoir, de définir et de concevoir les infrastructures urbaines vertes et bleues. Par exemple, les concepteurs se concentrent sur l'impact positif de la nature (généralement associée aux verdures intérieures et extérieures) sur le bien-être humain, négligeant souvent la santé des écosystèmes. Au contraire, compte tenu de l'impact négatif de toute forme de développement et afin d'atteindre les objectifs d'Aichi en matière de perte nette nulle, les défenseurs de l'environnement appliquent des politiques hiérarchisées d'atténuation pour éviter ou réduire l'impact et compenser la biodiversité. La raison d'être de cet article de synthèse est d'établir les bases d'un cadre de conception multidisciplinaire qui s'attaque au problème de la perte de biodiversité dans l'environnement urbain en concevant la nature. La méthode se concentre sur les échelles du bâtiment, de la ville et du paysage et est rendue possible par les technologies numériques émergentes, à savoir les systèmes d'information géographique, la modélisation des informations sur les bâtiments, la simulation écologique et la conception informatique.