NOTEE VA
- Notation de l'empreinte écologique des voies autoroutières
Notation de l'empreinte écologique des voies autoroutières
Le développement d’une méthode d’évaluation de l’empreinte écologique sur des travaux relatifs aux infrastructures linéraires a comme objectif de :
- restituer objectivement le "maintien", la "dégradation" et/ou « l’amélioration » des indicateurs de qualité (patrimoniale et fonctionnelle) des milieux naturels et aquatiques traversés, entre l’état avant et après l’opération,
- être intégrateur de toutes les actions mises en œuvre par le maître d'ouvrage, touchant les enjeux "biodiversité/eau" concernés par son aménagement et les mesures associées,
- aboutir à l'évaluation de l'apport (négatif ou positif) de l'infrastructure, ceci par des indicateurs simples, quantifiables, mesurables et reconductibles,
- fournir aux Maîtres d‘Ouvrages une lisibilité de l'empreinte : de façon « géographique » et « compilée » à restituer aux bilans LOTI.
L’outil qualifiera l’empreinte de l’aménagement sur les unités écologiques homogènes et fonctionnelles traversées, ceci à des échelles (ou périmètres d’analyses) appropriées (périmètre d’emprise et périmètre d’influence territoriale).
Les indicateurs quantitatifs sont privilégiés. Ils seront issus des données collectées dans les inventaires d’état initial et de réception des travaux. Ces indicateurs seront compilés en base de données (tableurs) et traduits cartographiquement à l’aide de l’outil SIG.
Notre proposition repose sur une analyse des méthodes et outils déjà développés, notamment :
- l’IQE (Indicateur de Qualité Ecologique) développé par Eurovia;
- BioDi(V)Strict, développé par AgroParisTech en partenariat avec Vinci Construction ;
- Variways, développé par EGIS;
- le Guide de la méthode nationale d’évaluation des fonctions des zones humides, publiée par l’ONEMA en mai 2016,
- le guide des bonnes pratiques environnementales réalisé par l’AFB en 2017,
- la méthode expérimentale MERCIe développée par l’UMR CEFE et publiée par l’ONEMA en mai 2016, et dont le développement se poursuit en collaboration avec le bureau d’études ECO-MED.
Ces méthodologies existantes ont été principalement développées pour des projets d’aménagement surfaciques. Ainsi, certains indicateurs ne sont pas tous ajustés au regard :
- du niveau de détail des données d’état initial couramment disponibles dans les projets d’infrastructures linéaires (exemple : diversité des strates végétales, diversité des habitats) ;
- de la linéarité du projet, qui lui confère une influence transversale sur l’éco-territoire (hormis pour la méthode MERCie) ;
- de la nécessaire prise en compte de l’intégralité des mesures « hors emprise projet » qui font partie intégrante des actions du MOA pour la biodiversité (mesures compensatoires, mesures d’accompagnement, mises aux normes…).
Les apports et les résultats attendus sont les suivants :
- Réalisation de tableurs Excel des indicateurs (tableurs des indicateurs « sources » et des indicateurs « en dynamique comparée ») et diagrammes « radars » associés qui traduiront l’état initial, l’état projet et la résultante globale de l’opération sur les unités écologiques fonctionnelles,
- production d’un atlas cartographique par indicateur pour mettre en évidence l’empreinte sur le périmètre d'emprise résultante des travaux et des mesures (avant/après) sur les thématiques eaux et milieu naturel. Cette résultante qualifiera chaque maille de l’aire d’étude.