CITÉ
- Comptabilité Infrastructures Territoire Écosystème
Comptabilité Infrastructures Territoire Écosystème
Le projet CITÉ (Comptabilité, Infrastructures, Territoire, Écosystème) a pour ambition de déployer le cadre de comptabilité écosystème-centrée sur le territoire mosellan, en impliquant trois entreprises gestionnaires d’infrastructures de transport et d’énergie : RTE, VNF et SNCF Réseau. Ce projet de recherche, qui comprend une thèse, est porté par la Chaire Comptabilité Écologique (hébergée par la Fondation AgroParisTech) et le bureau d’études et de recherches AScA.
La « comptabilité écosystème-centrée (CEC) » s’inscrit dans le domaine des sciences de gestion et s’intéresse à la gestion collective d’un écosystème, sur lequel des acteurs exercent diverses pressions. L’enjeu est donc de construire un système de comptes à partir des préoccupations écologiques du territoire, en vue de coordonner les actions stratégiques des entreprises pour tendre vers un bon état écologique de l’écosystème considéré. Ces comptes peuvent d’une part constituer un espace de concertation pour répartir les moyens engagés entre les entreprises du territoire qui visent l’amélioration de la qualité écologique de l’écosystème ; ils permettent d’autre part de rendre compte aux financeurs des performances écologiques de chaque entreprise. Le projet CITÉ éprouvera deux hypothèses, à savoir :
- H1 : Les infrastructures de transport et d’énergie transforment les écosystèmes qu’elles traversent. Si ces équipements modifient parfois considérablement les milieux, la question de l’amélioration de la qualité écologique des écosystèmes intéresse les entreprises gestionnaires d’infrastructures et les organisations locales qui se préoccupent de l’état écologique de leur territoire.
- H2 : Une nouvelle forme de comptabilité « écosystème-centrée » est nécessaire pour outiller une instance délibérative autour de ces enjeux écosystémiques qui permettent de reconnaître les responsabilités, de choisir et analyser les enjeux environnementaux (écologiques, paysagers, de cadre de vie) communs à prendre en compte, de mesurer les évolutions et les effets des actions conduites et de rendre des comptes sur les valeurs créées, les efforts consentis, etc.
Un diagnostic territorial sera effectué au cours de la première année, tant pour constater les préoccupations écologiques du territoire que pour comprendre le jeu d’acteurs en place face à ces préoccupations écologiques. L’objectif est à la fois de cartographier les enjeux écologiques du territoire et de comprendre les liens entre infrastructures de transport et biodiversité. Le périmètre de la comptabilité écosystème-centrée à concevoir sera précisé à l’issue de cette année.
La deuxième année sera consacrée à la construction des comptes, biophysiques et monétaires, pour rendre compte de l’état des préoccupations écologiques et des pressions exercées sur celles-ci, et pour recenser les moyens engagés par les entreprises pour l’amélioration de l’écosystème. Ce travail nécessitera de faire le lien entre la comptabilité des entreprises et la gestion de terrain. Une instance collective de débat sera organisée autour des comptes pour que les entreprises partenaires s’en emparent et décident de l’utilisation stratégique de cette comptabilité.
Pendant la troisième année, ces comptes collectifs seront portés à plus large échelle pour développer des actions contributives des parties prenantes afin d’améliorer la performance écologique de la gestion. Il s’agira également de réfléchir aux conditions de réplicabilité de cette démarche.
Responsable(s) scientifique(s)
Christophe- Bouni
- AScA Applications des Sciences de l'Action
- christophe.bouni@asca-net.com
Responsable(s) scientifique(s)
Clément- Feger
- Chaire Comptabilité Ecologique (Fondation AgroParisTech)
- clement.feger@agroparistech.fr