Infrastructures, territoires, transports, énergies, écosystèmes et paysages

Zoom sur le projet ERC-Lynx

[Projet ITTECOP // Article]

Le projet de recherche ITTECOP ERC-Lynx bénéficie d'un zoom dans la dernière lettre d'information du centre de ressources sur la trame verte et bleue. Pour rappel, le projet ERC-Lynx "Eviter, réduire et compenser le risque de mortalité du Lynx par collision avec les véhicules de transport" vient d’être lancé pour définir d’ici 2020 un outil permettant de prédire les risques de collision et la viabilité des populations de lynx.

Lire l'article dans la lettre d'information nationale sur la Trame verte et bleue

Présentation des ateliers pédagogiques régionaux 2017-2018

[Formation]

Les étudiants de fin de formation à l’ENSP de Versailles-Marseille s’impliquent chaque année sur une exercice pré-professionnel intense de rencontres, de recherches et de productions : l’atelier pédagogique régional (APR). Pendant 6 mois à partir d’octobre, des équipes de 2 à 5 étudiants développent une analyse paysagère et des propositions de projet à partir d’un sujet amené par divers partenaires (collectivités territoriales, entreprises,…). Depuis la création de la chaire paysage et énergie il y a 3 ans, 5 à 6 APR par an portent sur les paysages de la transition énergétique. Cette année encore, le 27 mars, les équipes étudiantes ont impressionné par leurs restitutions graphiques et orales les participants à la journée.

Les sujets étaient riches : requalification de poste et de lignes à haute-tension en prise avec l’urbanisation croissante, transformation d’un estuaire industriel sous l’angle post-carbone, penser le développement territorial à partir des valeurs paysagères et énergétiques, envisager le futur d’une centrale nucléaire en déconstruction. Vidéos, posters, jeux sérieux et projections sont les outils mobilisés dans le cadre des travaux des étudiants. Les projets développés permettent de connecter les échelles et de co-construire avec les acteurs locaux des propos prospectifs pour les territoires. Ainsi, Nantes est repensée comme une métropole-réseau (partenariat RTE), la Loire se pare de réflexions post-carbone (partenariat ADDRN/EDF), la centrale de Brennilis devient un liant territorial dans un cadre de Grand site (EDF), la ligne Tavel-Carros est créatrice d’espaces publics. Et le jeu « pays-sages, pays-pas-sages » aura fait jouer plusieurs fois les élus de la Creuse ! »


Votre contact sur ce sujet :
Karine Mangin (QV2) - 01 40 81 95 02
Auréline Doreau (Chaire paysage et Energie) - 01 39 24 62 05

[Rapport] Vers des places aéroportuaires durables

Dans un contexte de mondialisation croissante des échanges, d’intensification des flux internationaux de marchandises et de personnes, et de hausse globale du trafic aérien qui en découle, les aéroports internationaux constituent des atouts stratégiques pour le développement et l’attractivité des pays qui les accueillent et qu’ils desservent.

Ce qui est vrai à l’échelle nationale l’est également de plus en plus à l’échelle plus locale des territoires qui entourent chaque aéroport international, et dont le propre développement urbain, démographique, social, économique, environnemental, est intimement lié à la présence d’un tel équipement majeur. A leur contact, ces territoires aéroportuaires évoluent et se muent en espaces économiques et urbains à part entière au sein des espaces métropolitains dont ils font partie. Ces territoires, dont les contours, périmètres et profils peuvent être très divers d’un contexte géographique à l’autre, mais qui ont en commun d’avoir leur destin lié à la présence d’un aéroport international, sont appelés ici « places aéroportuaires » (« airport areas » en anglais).

La particularité majeure d’une place aéroportuaire tient ainsi dans les interactions multiples que les territoires qui la composent entretiennent avec l’aéroport. Certaines de ces interactions sont positives : ainsi, l’activité aéroportuaire génère des retombées économiques pour les territoires alentours, que ce soit en termes d’emplois, de fiscalité locale, de notoriété, de desserte en transports… Inversement, l'activité aéroportuaire génère également des externalités négatives sur l'environnement proche en termes de pollution atmosphérique, de nuisances sonores, de congestion routière, de consommation de terres agricoles, d’aménagement urbain, etc.

Les places aéroportuaires sont dès lors confrontées à de nombreux défis qui leur sont propres, et qui nécessitent d’être abordés à cette échelle territoriale. Au vu de tous ces défis, de plus en plus d'autorités aéroportuaires et de décideurs locaux de par le monde ressentent le besoin d'acquérir et de partager expériences et bonnes pratiques avec leurs pairs d’autres places aéroportuaires, afin de développer leur place aéroportuaire de façon plus durable.

Vers des places aéroportuaires durables
Recommandations et bonnes pratiques
IAU île-de-France
Etude réalisée par Teodora Nikolova et Martin Hervouët
Avec la collaboration de Vincent Gollain et Nicolas Boichon
Dans le cadre de l’initiative Metropolis sur les Places aéroportuaires durables (2015-2017)

[Retour sur] la journée du 18 octobre 2018 "Eviter, réduire, compenser : et si on l'organisait à l'échelle du territoire" à l'Irstea Grenoble

[Agenda//Séminaire]

Aujourd’hui tout le monde est convaincu que la séquence Eviter réduire compenser ne pourrait être appliquée de façon satisfaisante que si elle s’intègre dans la planification territoriale. C’est pour avancer dans cette direction que des chercheurs[1] du LESSEM[2], IRSTEA ont organisé le colloque : « Eviter réduire compenser : et si on l’organisait à l’échelle du territoire … ? », qui s’est tenu à Grenoble le 18 octobre 2018.

La matinée a été consacré à l’exposé des enjeux de l’intégration de la séquence ERC à la planification territoriale. La disponibilité foncière ne correspond pas toujours aux milieux recherchés pour s’approcher de l’équivalence écologique. L’étape de l’évitement, qui doit être anticipé au moment de la planification, ne bénéficie pas de l’attention qui est porté à la recherche de sites pour la compensation.

Néanmoins, la journée s’est poursuivie par plusieurs initiatives intéressantes pour territorialiser la séquence ERC, avec l’exemple de Courchevel-Méribel Mottaret, du Plan d’Action en Faveur des Zones Humides de Grand Chambéry, l’animation assurée par le PNR des Boucles de Seine et l’opération des Yvelines.

La table ronde finale a fait discuter les différentes parties prenantes de la séquence ERC : services de l’Etat, bureau d’étude et collectivités, scientifiques. 

Programme et présentations : https://ercterritoire.sciencesconf.org/resource/page/id/3



 

[Article] De la théorie à la pratique de la séquence Éviter-Réduire-Compenser (ERC) : éviter ou légitimer la perte de biodiversité ?

La séquence Éviter-Réduire-Compenser (ERC) est devenue un instrument réglementaire important visant à concilier aménagement et préservation de l’environnement. Le succès de son application dépend notamment de l’interprétation des textes normatifs nationaux par les acteurs du territoire. Dans cet article, nous nous intéressons à l’interprétation des définitions des étapes ERC inscrites dans la doctrine nationale. L’analyse de 42 études d’impact permet de montrer qu’il existe une forte hétérogénéité d’interprétation : 60 % des mesures proposées ne correspondent pas aux définitions normatives. Ces confusions pouvant réduire l’efficacité écologique de la séquence, nous suggérons des voies d’amélioration en faveur d’une plus grande cohésion entre les définitions et les mesures proposées.

Charlotte Bigard, Baptiste Regnery, Sylvain Pioch et John D. Thompson, « De la théorie à la pratique de la séquence Éviter-Réduire-Compenser (ERC) : éviter ou légitimer la perte de biodiversité ? », Développement durable et territoires [En ligne], Vol. 9, n°1 | Mars 2018, mis en ligne le 30 mars 2018, consulté le 05 avril 2018. URL : http://journals.openedition.org/developpementdurable/12032