Infrastructures, territoires, transports, énergies, écosystèmes et paysages

Lancement du Système d’information recensant les passages à faune : appel à contribution des gestionnaires d’infrastructures

Le Système d’information recensant les passages à faune (SIPAF) vient d’être lancé et tous les gestionnaires d’infrastructures de transport sont appelés à y contribuer. Il concerne tous les types d’infrastructures de transport (route, voie ferrée, canal) et de passages à faune : passages supérieurs ou inférieurs, grande faune ou petite faune, passages mixtes ou spécifiques, banquettes pour ouvrages hydrauliques, etc. Le SIPAF recense et partage différentes données relatives aux passages à faune : localisation, dimensions, date de construction, etc. A ce jour, plus de 600 passages à faune de tous types ont déjà été renseignés et sont d’ores et déjà visualisables sur la carte nationale interactive de l’outil.

Cet outil a été développé par la Direction de l’eau et de la biodiversité et la Direction des mobilités routières du Ministère en charge de l’environnement, en partenariat avec le Cerema, le Parc national des Cévennes et le Parc national des Ecrins.

Le développement de cette plateforme a été possible grâce à la mobilisation active d’un comité d’usagers réunissant notamment les gestionnaires d’infrastructures de transport volontaires (collectivités territoriales, SNCF Réseau, sociétés concessionnaires d’autoroutes, etc), l’Office français de la biodiversité, des chercheurs, des bureaux d’études, des associations naturalistes et des fédérations de chasse.

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[Ouvrage] Ecologie riveraine : la Seine-Saint-Denis à horizon 2030

Dix tronçons de routes départementales traversant la Seine-Saint-Denis ont été sélectionnés par plusieurs groupes d’experts (chercheurs, urbanistes, artistes, designers, architectes, doctorants et étudiants en architecture, lycéens) suite à une consultation internationale sur le devenir de ce territoire du Grand Paris à l’horizon 2030. Ces dix tronçons vont devenir l’objet, à la fois d’analyse – que représentent ces morceaux de route pour les riverains, les passants, les cyclistes et les automobilistes qui les fréquentent, quelles sont leurs ambiances, leurs rôles, … ? – et de prospective – quelles propositions peuvent être mises en place afin que ces lieux de passage deviennent, dans un futur proche, des lieux de vie ?

A partir d’un regard différent sur ces routes départementales – oh combien denses, en mouvement et en trafic automobile – une réflexion se met en place et en actions. Elle porte sur “l’intensité” entre l’homme, ses formes bâties, et le territoire habité... Outre les textes qui nous permettent de suivre l’évolution de cette recherche-action, de nombreuses illustrations, photographies, images d’archives, dessins, cartes, plans, maquettes viennent ponctuer les analyses et nous invitent à une lecture plus charnelle et incarnée.

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Ecologie riveraine : la Seine-Saint-Denis à horizon 2030 / sous la direction de Cyrille Hanappe (membre IPRAUS/AUSser), Béatrice Mariolle (membre IPRAUS/AUSser), Cristiana Mazzoni (directrice UMR AUSser), Editions La Commune, 2023, 327 p., ISBN 979-10-94148-12-9

 

ICOET 2025 du 11 au 15 mai 2025 à Denver, USA

L'ICOET est le principal forum pour les praticiens et les scientifiques de l'écologie des transports et des disciplines connexes engagés dans les secteurs gouvernementaux, universitaires, à but non lucratif et privés. Les présentations et les formations de la conférence mettent en lumière la planification de projets, les activités de mise en œuvre, les résultats de la recherche, les questions émergentes et les meilleures pratiques liées à l'interface entre le transport, l'infrastructure, les communautés et les écosystèmes aquatiques et terrestres.

L'appel à résumés sera publié sur https://icoet.net la première semaine de juillet et la date limite de soumission des résumés sera le 20 septembre 2024. Les professionnels, les universitaires et les étudiants sont encouragés à soumettre des résumés et des propositions pour les formats de présentation suivants : symposiums et panels, ateliers, sessions organisées, exposés sur le podium et affiches/présentations multimédias. Votre proposition de présentation doit s'aligner sur le thème et les sujets d'ICOET 2025, qui seront affichés sur le site https://icoet.net/2025/theme.

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[Article] La compensation écologique permet-elle vraiment de tendre vers l’absence de perte nette de biodiversité ?

Depuis 2016, le droit français poursuit un objectif de non perte nette de biodiversité en imposant aux projets ayant des incidences sur la biodiversité d’éviter, de réduire, puis de compenser ces incidences. Les mesures compensatoires doivent générer des gains écologiques suffisants, ce qui suppose qu’elles soient réalisées sur des sites en mauvais état écologique. Cet article analyse le contexte écologique dans lequel ont été réalisées 1153 mesures compensatoires, entre 2017 et 2021, sur le territoire hexagonal français. En utilisant des données de la "naturalité potentielle de France métropolitaine", nous comparons d’une part les scores d’intégrité biophysique des sites choisis et d’autre part les scores de qualité écologique incluant un indice de connectivité du paysage autour des sites, par rapport aux scores nationaux. Nos résultats montrent que 64 % de la surface des sites de compensation se situe sur des espaces où le score d’intégrité biophysique est supérieur à la médiane française, et que 40 % se situe sur des espaces où il est supérieur au dernier quartile. En revanche, la majorité des sites de compensation se trouve dans des paysages présentant une qualité écologique inférieure à celle du territoire hexagonal. Ces résultats suggèrent que la stratégie de localisation des mesures compensatoires ne vise pas prioritairement à générer un gain écologique important, mais répond à d’autres contraintes économiques et foncières. Cela questionne l’efficacité de la compensation à tendre vers l’absence de perte nette de biodiversité.

Brian Padilla, Salomée Gelot, Adrien Guette et Jonathan Carruthers-Jones, « La compensation écologique permet-elle vraiment de tendre vers l’absence de perte nette de biodiversité ? », Cybergeo: European Journal of Geography [En ligne], Environnement, Nature, Paysage, document 1060, mis en ligne le 15 février 2024, consulté le 25 avril 2024. URL : http://journals.openedition.org/cybergeo/40826 ; DOI : https://doi.org/10.4000/cybergeo.40826

[Article] L’observation du paysage, un instrument politique autour du programme monitoring observation du paysage Suisse

Signé PAP n°74, Gilles Rudaz, mars 2024

L’approche paysagère considère aujourd’hui le paysage comme une réalité non pas figée mais dynamique, c’est-à-dire en constante évolution.
Les paysages se transforment sous l’effet de différents facteurs : les facteurs naturels, les modes d’utilisation du territoire par les hommes ou encore le regard que porte sur eux la société. Les politiques paysagères contemporaines ne se donnent donc pas pour but la seule préservation d’un état donné du paysage, mais d’accompagner son évolution.

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